Je suis une pro du feu de camp, et sinon, aujourd'hui, Pierre et Marie

Je me suis (re)transformée en monstre le temps d'un instant. Pierre me fait tellement chier qu'il fallait que je dise quelque chose. Ok, crier. N'empêche ça faisait longtemps que j'avais pas crié au nez de quelqu'un. Hurlé dessus, si tu veux. Le problème c'est que je n'ai pas mauvaise conscience. Pire, ça ne m'a calmée du tout. Fichtre.

Pierre et Marie sont volontaires au château et je passe beaucoup de temps avec eux. Il y a Julie aussi, elle travaille pas ici mais habite pas loin (tout est près dans un village vous me direz). On passe aussi pas mal de nos soirées ensemble. Marie elle est gentille et drôle et jolie. Et la compagnie de Pierre me rappelle ce qu'il y a d'insupportable chez ces français "expatriés". Genre celui qui fait la fine bouche et te donne des leçons de gastronomie, ben quoi, je suis français après tout, et qui bouffe de la mayonnaise tartinée sur du pain en guise de goûter. Alors là mon p'tit bonhomme, on m'la fait pas. Connard ouais.
Pierre est inspecteur des travaux finis de son état et il a toujours une remarque gentille à la bouche, pour te rappeler que tu ne fais pas que de la merde, même si tu es bien loin de faire aussi bien que lui. Le problème, comme chez tous les inspecteurs sus-cités, c'est qu'il a la critique d'autant plus aisée qu'il ne fait pas grand chose, lui. Mais ça il a beaucoup d'idées. Oulà, beaucoup. Il doit les trouver sur Facebook toutes ces idées, à force de chatter. Alors quand il cherche à être particulièrement agréable avec moi, je me permets de lui rappeler de temps à autre que celle qui doit faire le café ici, c'est pas moi.
Tu m'connais pas encore, Trouduc.